Une enfance sans histoire auprès de parents aimants, des études brillantes qui avaient fait d’elle leur fierté, un mari, un chien et deux enfants plus tard, à 45 ans, Maud avait tout pour être heureuse.

A la tête d’une jolie PME qui lui permettait de passer l’hiver au soleil et l’été où bon lui semblait, Maud habitait dans un appartement bourgeois parisien dont les fenêtres donnaient sur les jardins du Ranelagh.

Son agenda était ponctué de séances de Yoga et de déjeuner entre copines, et quand le doute commença a grignoté son cerveau, elle n’osa pas en parler, culpabilisant sur ses états d’âme alors qu’elle avait tout ce dont toutes ses copines rêvaient.

Et pourtant les jours et les nuits se succédaient, l’enfonçant peu à peu dans un nuage de plus en plus épais de questionnement et d’incompréhension sur les sentiments assourdissants qui la saisissaient.

Maud est arrivée chez nous, à l’atelier, un après-midi d’automne. Elle sélectionnait soigneusement nos teintes classiques, quand son cœur, tout à coup, attrapa le jaune. « Je ne sais pas pourquoi cette couleur m’attire alors que je ne porte jamais de Jaune ».

Je lui expliquais que le Jaune représentait l’ego, l’estime de soi, c’était la couleur des leaders, des personnes qui voulaient briller par eux-mêmes et s’entourer de personnes brillantes. C’était aussi une couleur qui apportait de la clarté, de la lucidité dans son analyse, c’était en quelque sorte « la lumière au bout du tunnel ». Cette couleur apparaissait comme une évidence pour Maud. Il était temps pour elle d’y voir plus clair et d’utiliser ses fabuleuses ressources pour considérer sa vie sous un autre angle. Interroger son cœur devenait sa priorité sur chacune de ses décisions, reprendre les rênes de son existence pour devenir son propre guide.